CONTEXTE

Le sous-sol du canton de Vaud, du Jura jusqu’aux Préalpes, a un potentiel en hydrocarbures (gaz de schiste, pétrole, etc), avec à la clé les pires méthodes d’extraction, telles que le fracking.

                  

Actuellement…

  • …des forages exploratoires sont déjà en cours, à Noville sous le Lac Léman, et dans le Gros de Vaud. Ils sont combattus par les populations locales.
  • …un moratoire fragile interdit l’exploitation des gaz des schistes, mais cette décision peut être invalidée à tout moment par une décision de l’exécutif cantonal.
  • …une loi cantonale sur la gestion des ressources du sous-sol est en projet mais elle ne comporte aucune limitation ou interdiction concernant les hydrocarbures. Mise au frigo pendant les élections, cette loi ne devrait pas énormément bouger par la suite. Une inscription dans la Constitution est donc la meilleure garantie de fermer une fois pour toute la porte à ces fantasmes pétroliers et gaziers vaudois.

 

POURQUOI INTERDIRE L’EXTRACTION D’HYDROCARBURES DANS LE CANTON DE VAUD ?

POUR éviter les risques de pollution et protéger notre santé : l’extraction d’hydrocarbures induit des nuisances chimiques, odorantes et sonores. Les exemples de catastrophes liées aux hydrocarbures laissent en général une belle facture de nettoyage aux collectivités publiques touchées.

  • Ressources en eau : l’étanchéité des puits pendant l’exploitation – mais aussi à long terme – n’est que rarement assurée. Il reste donc toujours des risques qu’un liquide ou gaz provenant du fond du puit mais aussi des niveaux intermédiaires se diffuse dans d’autres couches, particulièrement dans les réserves d’eau en sous-sol et contaminant nos nappes phréatiques.

  • Santé: de plus en plus d’études pointent les risques potentiels pour la santé publique aux alentours des lieux d’extraction d’hydrocarbures. En effet, les adjuvants utilisés dans les fluides de fracturation peuvent affecter négativement les yeux, la peau, le système respiratoire et digestif. Ces fluides sont particulièrement reconnus pour être des perturbateurs endocriniens.
  • Dangers sismiques : la technique de forage et de fracturation, vantée comme maîtrisée par ses promoteurs, reste tributaire des inconnues géologiques (failles, variations locales). L’injection de fluides dans les sous-sols pour fracturer la roche peut créer des séismes.

POUR préserver notre paysage : l’exploitation du gaz de schiste a un impact décisif sur le paysage et peut transformer une région.

  • Un puit et les installations nécessaires à son fonctionnement (routes, gazoducs, stockage, etc.) occupent plusieurs milliers de mètres carrés, leur durée de vie est courte et les rendements décroissent rapidement. L’exploitation des gisements requiert ainsi une multitude de puits, entraînant le phénomène de mitage du paysage.

POUR protéger notre environnement et éviter une crise climatique : la crise climatique actuelle est telle qu’il est impératif de laisser tout le CO2 et les ressources fossiles dans le sol et de ne pas les libérer dans l’atmosphère. Le pétrole, le gaz sont extraits dans le but d’une combustion, que ce soit pour du chauffage, du transport ou produire de l’électricité et participent donc au dérèglement climatique. Chaque hydrocarbure laissée dans le sous-sol représente une victoire de ce point de vue !

POUR interdire une technique dépassée et véritablement entamer le tournant énergétique :  l’exploitation d’hydrocarbures a des coûts élevés et sa rentabilité reste à prouver, il est donc beaucoup plus logique d’investir dès maintenant dans les énergies propres et le tournant énergétique ! De plus, ces énergies renouvelables créent des emplois locaux à haute valeur ajoutée sur le long terme contrairement à l’exploitation d’hydrocarbures.

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LES CONSEQUENCES

–          Consommation importante d’eau (~10’000 m3 par puits et par phase de fracturation, accompagnés de 900 m3 de sable ou de billes céramiques)
–          injection d’eau polluée dans le puits (0.5% d’additifs chimiques, soit 50 m3 par puits et par phase de fracturation)
–          récupération d’eau chargée de produits toxiques, de roche broyée, de métaux lourds et d’éléments radioactifs venant de la roche mère
–          Risques de modification des circulations d’eau profondes par de nouvelles fractures, mise en communication d’eaux impropres à la consommation avec des ressources en eau existantes (nappe phréatique ou lac)
–          Risques de pollution des aquifères de surface, via le puits ou via le bassin de récupération des boues

Conséquences sur les alentours du site de forage

–          Bruit des machines de forage, des compresseurs pour la fracturation puis d’exploitation (24h/24)
–          Trafic poids-lourds (construction, phase de fracking, exploitation)
–          Construction de routes d’accès et/ou de pipeline/gazoducs
–          Odeur et gaz toxiques, fuites de méthane
–          Activité sismique induite, par la création de nouvelles fissures, ou par la lubrification de fissures existantes
–          Remédiation du puits épuisé => problèmes environnementaux de longue durée (mise en pression du puits bouché, nouvelles fractures, nouvelle séismicité post-exploitation, circulations de gaz, huiles, et eaux dans les cheminements créés par le forage)

Conséquences sur l’environnement, sens large

–          fuites de gaz méthane (pouvoir effet de serre 20 fois plus grand que CO2)
–          séismicité et effets collatéraux (glissement de terrains, liquéfaction des sols, affaissements, déstabilisation du delta du Rhône, tsunami)
–          Réchauffement climatique (méthane fuyant du forage, méthane brûlé)

Conséquences économiques

–          marge bénéficiaire faible des exploitants
* coûts de forages horizontaux élevés
* coûts de fracturation élevés
*coûts de stockage, de traitement et d’élimination des boues de forage
* productivité du puit très vite épuisée
–          Risque d’économies sur les aspects de sécurité face à ces autres coûts et au marché du pétrole
–          Potentiel élevé de faillite des entreprises concernées
–          Charges pesant sur les collectivités publiques :
* coûts de remédiation du puit
* coûts de gestion environnementale des puits abandonnés
* coûts de dépollution de surface, en cas de défaillance tardive
* coûts de construction de nouvelles infrastructures d’approvisionnement en eau, ou de traitement des eaux, en cas de pollution durable d’une ressource en eau
* coûts de santé pour les populations soumises aux bruits, aux gaz et substances toxiques et radioactives
* Coûts d’assurance contre les tremblements de terre induits
–          effet rebond d’une nouvelle ressource gazière, baisse du prix de l’énergie, augmentation de l’usage total des énergies non-renouvelables
–          coûts économiques inconnus du dérèglement climatique

POUR TOUTES CES RAISONS, SIGNEZ L’INITIATIVE « POUR UN CANTON DE VAUD SANS EXTRACTION D’HYDROCARBURES » !